Le "Comte et Comtesse du Dognon" a exercé à Camaret de 1900 à 1917
Ce deuxième canot de sauvetage arrive à Camaret en 1900.
Il s’agit d’un canot en bois de 10,10 m de long, pour 2.27 m de large. Il pèse 2610 kg et a toutes les qualités de son prédécesseur : redressable, insubmersible, et auto-videur. Il a la même silhouette que le “Edouard Hollandre” avec ses dômes avant et arrière, mais il est un peu plus long et le centre de gravité a été abaissé pour améliorer la stabilité. Ses caisses de flottabilité sont en cuivre.
La voilure reste pratiquement la même. Ce canot, qui porte le numéro 71 des chantiers Augustin Normand, était sans doute identique au canot numéro 72, le “Papa-Poydenot”, magnifiquement restauré par l’association du même nom, et visible aujourd’hui à Penmarch au pied du phare d’Eckmul. Identique également au “Cdt Philippe de Kerhallet” qui portait le numéro 67 et qui est exposé au musée de la marine à Port Louis.
Pour ce nouveau canot, en 1902 un nouvel abri est construit en haut de la cale du sillon, et le “Comte et Comtesse du Dognon” peut être mis à l’eau dès sa sortie de l’abri, du moins en l’absence de fortes marées, car la cale est trop courte, et il faut parfois attendre que la mer monte pour effectuer la mise à l’eau.
En 1908 la cale est prolongée et dotée de rails, désormais le chariot est guidé lors des mises à l’eau ou des rentrées du canot.
Durant la guerre 1914-1918, une base d’hydravions est installée au bout du sillon, l’abri est démoli, et la cale sert à l’accostage des hydravions. Il n’y a plus d’interventions de sauvetage durant cette période. A la fin de la guerre, le ”Comte et Comtesse du Dognon “ ,en mauvais état, est réformé.
En 1919-1920, l’abri est reconstruit par la marine, en marque de reconnaissance à la SCSN.