Construit en 1959 aux Pays Bas pour Lucien Drévillon et consorts, ce langoustier de 31.5 m a une coque en acier. Il dispose d'un vivier de 160 m3 et d'une installation frigorifique de 36 m3. Sa vitesse est de 10 noeuds. L'équipage est composé de 12 hommes.

Ce bateau pratiquait la pêche aux langoustes roses au large de la Mauritanie, sur le banc d'Arguin.
En mars 1961 il fait une campagne de prospection à Terre Neuve pour le homard, sans réussite.

Début 1962 il fait une campagne réussie au Brésil, puis une deuxième campagne, mais il se fait arraisonner par les autorités brésiliennes. En 1963 il revient au Brésil mais se fait à nouveau arraisonner par les brésiliens, c'est la guerre de la langouste (à lire), toute la presse en a parlé.
A partir de 1963 il fait plusieurs campagnes aux îles du Cap Vert.

Les années 65 et 66 voient un fort déclin de la pêche sur les côtes africaines fréquentées par le bateaux camaretois, en 1966 beaucoup de grands langoustiers sont vendus à l'étranger. 1965 et 1966 - L'exode (à lire)

De mai 1967 à août 1969 le Folgor est désarmé et reste en attente dans le port.

Vendu à la SAPMER en 1969, le navire est convoyé à Marseille pour être remis en état et transformé, son vivier est supprimé et remplacé par des cuves réfrigérées.

Il est ré-immatriculé début 1970 à la Réunion sous le numéro RU 5355). Son patron est alors Jean Jacques Stéphan.

Le Folgor est envoyé aux Iles de Saint-Paul & Amsterdam (TAAF) ou la SAPMER a des droits de pêche à la langouste et au poisson. Il a pour mission d'occuper le lieux pour chasser d'éventuels braconniers, de pêcher du poisson en dehors de la saison langoustière et de pêche la langouste en eau profonde en saison de pêche, le bateau SAPMER assurant la pêche avec ses canots le long des côtes).
Après 5 campagnes aux îles St Paul et Amsterdam le Folgor est mis en vente.

le bateau est vendu à l'Armement des "Mascareignes" de la Réunion et exploité comme crevettier sous le nouveau nom de MAHAVEL. Il s'échouera accidentellement en juillet 1976 sur l'Ile d'Europa (TAAF territoire français) dans le canal du Mozambique. Le navire sera abandonné. (Philippe Moudenner)